Salut, petit article copié-collé, l'ensemble est assez intéressant, MAIS... Filez desuite à la fin de l'article si vous aussi vous ne vous intéressez à Mazda que pour les RE... Ca fait très mal, parce que là c'est de l'officiel à 100%, mot pour mot, et c'est une triste confirmation.
Takashi Yamanouchi, PDG de Mazda : «Le produit sera la clé de notre rétablissement»
Par Arielle Goncalves le 10/10/2012
Rendu à son indépendance par Ford il y a deux ans, Mazda commence à redresser la tête. Le japonais, qui entend sortir du rouge cette année, affiche même de sérieuses ambitions : vendre 1,7 million de véhicules dans le monde dont 400.000 en Chine d'ici à 2016. En Europe, le constructeur d'Hiroshima, tombé à son plus bas, vise 300.000 ventes d'ici à 4 ans dont 100.000 en Russie. Un rebond commercial que devrait alimenter une salve de 8 nouveaux modèles, explique son PDG Takashi Yamanouchi venu dévoiler au Mondial la version break de sa Mazda 6, révélée fin août à Moscou.
Alors qu'elle semble aller mieux globalement, Mazda peine encore en Europe et en Chine. La situation économique et les tensions politiques entre la Chine et le Japon sont-elles les seules causes de ces difficultés ?
En Chine, Mazda n'a subi aucun dommage dû aux émeutes liées aux tensions sino-japonaises. Mais la situation tendue entre les deux pays, qui a un impact négatif sur la distribution de toutes les marques japonaises dans le pays, y rend difficile la promotion de nos produits. Nous espérons que la situation ne se prolongera pas mais elle dépend des deux gouvernements. A moyen et long terme, nous restons néanmoins confiants dans notre capacité à accroître nos ventes en Chine. D'abord parce que Chine et Japon entretiennent des relations fortes de longue date. Ensuite parce que le marché automobile chinois n'est qu'aux débuts de son développement. Il a le potentiel pour devenir un marché de 20 ou 30 millions d'unités par an. Et bien sûr nous faisons ce qu'il faut pour pouvoir profiter de cette croissance future. Pour le moment, Mazda vend 230.000 véhicules par an en Chine. Cette année, compte tenu du contexte, nos ventes y resteront probablement étales. Mais d'ici à quatre ans, nous prévoyons de vendre 1,7 million de véhicules dans le monde dont 400.000 en Chine. En tout cas nous avons deux partenaires en Chine avec lesquels nous préparons les capacités et les produits pour atteindre cet objectif.
Et en Europe ?
En Europe, les ventes de Mazda sont tombées à 185.000 unités par an. Elles sont évidemment affectées par la crise économique et financière. De plus, comme les modèles que nous y vendons proviennent du Japon nous souffrons des effets de change..
Pourquoi ne pas produire en Europe comme les autres japonais? Mazda ne pourrait-il pas tirer parti des surcapacités dont souffrent nombre de constructeurs européens et notamment votre partenaire Fiat ?
Assembler en Europe est effectivement une approche stratégique à considérer compte tenu des effets de change. D'ailleurs nous sommes sur le point de démarrer la construction d'une implantation à Vladisvostok, en Russie. En Russie, la demande est en forte croissance donc cela se justifie. Mais en Europe de l'ouest, il est difficile pour un constructeur de la taille de Mazda d'avoir sa propre usine. L'une des options possibles serait effectivement de confier l'assemblage de nos modèles à un constructeur européen. Je crois savoir que le taux d'utilisation des usines européennes de Fiat avoisine les 50% et que les syndicats n'en sont pas très heureux. Mais avant d'envisager une telle option, nous disposons d'autres leviers. Par exemple, il nous a fallu 5 ans pour développer les technologies Skyactiv inaugurées récemment par notre SUV CX5. Mais une technologie, aussi bonne soit-elle, n'a aucune valeur si elle est trop coûteuse. Parallèlement, nous avons donc aussi oeuvré à la réduction des coûts de nos processus de fabrication. Et là encore nous sommes parvenus à innover en appliquant ce qu'en japonais nous appelons le Monotsukuri. Grâce à ces efforts, nous parvenons exporter de façon profitable notre CX5 dans une centaine de pays même si les taux de change atteignent 77 yens pour un dollar ou 100 yens pour un euro. La nouvelle Mazda 6 profite des mêmes technologies de développement et d'assemblage. Tout comme les 6 autres nouveautés que nous prévoyons de lancer d'ici à 2016. Alors, non seulement nous devrions avoir atteint notre objectif de 1,7 million d'unités vendues, mais 80% de ce volume de vente bénéficieront des technologies Skyactiv. Pour le moment, nos difficultés financières sont dues à l'appréciation soudaine du yen mais nous oeuvrons pour pouvoir dégager des profits significatifs à l'avenir.
Dans quelle mesure les nouvelles CX5 et Mazda 6 peuvent-elles vous aider à remonter la pente ?
Nous nourrissons de grandes espérances pour ces deux modèles. Dans de nombreux pays, les commandes du CX5 sont déjà telles que les délais de livraisons atteignent désormais 6 à 8 mois. Le segment des SUV compact auquel il appartient représente 4 millions de véhicules vendus dans le monde et continue à grossir. Au départ, notre objectif était de nous octroyer 4% de ce marché, soit de vendre environ 160.000 unités par an. Mais devant l'importance de la demande, l'été dernier, nous avons décidé de porter notre capacité de production annuelle à 200.000 unités. Et nous avons déjà commencé à prendre des mesures afin de profiter des congés du nouvel an pour augmenter encore la capacité de notre outil de production et atteindre 240.000 unités par an. Nous disposerons ainsi d'une capacité 50% supérieure à notre projet initial. Et dès l'an prochain, débutera la production du CX5 en Chine et en Russie. Ce qui nous permettra d'augmenter encore nos ventes. La Mazda 6 sera produite sur les mêmes sites que le CX5. Nous sommes persuadés qu'elle rencontrera le même succès et qu'elle contribuera elle aussi fortement à notre croissance .
Plus précisément, quelles sont vos ambitions pour la Mazda 6 ?
Le segment de marché auquel appartient la Mazda 6 représente quelque 5 millions de véhicules dans le monde. Notre ambition est au minimum de conquérir 5% de ce marché et que la moitié de nos ventes soit assurées par des Mazda 6 fabriquées au Japon, les 120.000 unités restantes, étant assemblées en Chine.
En Europe, outre ces nouveaux produits, quelles sont vos pistes pour rebondir ?
La clé principale de notre rétablissement sera d'abord et avant tout le produit. Car, en partie grâce aux technologies Skyactiv (*), nos véhicules sont vraiment différents de ceux de nos concurrents. D'ailleurs, si j'en juge par le carnet de commandes du CX5, je peux déjà vous assurer que la Mazda 6 s'imposera comme le leader de sa catégorie. Ces lancements vont aussi nous permettre d'accroître la valeur résiduelle de nos véhicules. C'est la meilleure approche à suivre vis-à-vis de nos clients mais aussi pour renforcer notre marque. S'agissant de la distribution de nos véhicules, nous avons entrepris de rationaliser et d'alléger notre organisation tout en renforçant nos filiales dans chacun des pays où nos sommes présents. Nous avons ramené de 300 à 190 personnes l'effectif du siège de notre filiale Mazda Motor Europe. En Allemagne, nous avons réorganisé notre réseau qui était constitué de 80 concessionnaires principaux et de 600 revendeurs secondaires. Nous avons dénoncé les contrats. Depuis la rentrée, nous n'avons plus que 500 concessionnaires de même niveau liés à la marque par de nouveaux contrats qui devraient les motiver davantage. L'objectif est déployer ce type d'organisation dans tous les pays.
Et en terme de volumes de ventes, qu'espérez vous de ces mesures ?
Mon objectif personnel est de vendre 300.000 véhicules en Europe occidentale et en Russie d'ici à quatre ans. Cette année, nous ne tablons que sur 180.000 ventes en Europe (dont 40.000 en Russie). Mais ce chiffre devrait commencer à progresser avec l'arrivée en concessions des nouvelles CX5 et Mazda 6. Dans quatre ans, nous espérons atteindre 100.000 ventes en Russie. Les 200.000 véhicules restants étant écoulés dans les autres pays Europe.
Quand pensez vous-sortir du rouge ?
Cette année. Au dernier trimestre de notre exercice 2011/2012 (clos en mars) nous avons renoué avec les bénéfices. Sur le 1er trimestre de l'exercice en cours (clos en juin) nous avons également dégagé un profit. Le premier semestre qui vient de s'achever s'annonce aussi encourageant.
Il y a donc une vie après Ford...
Beaucoup de gens parle de notre divorce. Mais, pour moi, nous ne sommes pas divorcés de Ford. Nous avons encore des activités communes. Je rencontre deux fois par an les dirigeants de Ford. Nous échangeons des informations et nous explorons des projets qui peuvent s'avérer bons pour nos deux groupes. Nous exploitons toujours une usine conjointe en Thaïlande d'une capacité de 270.000 unités par an où nous assemblons un pick-up développé ensemble. Enfin, Ford possède encore 2,1% de notre capital ce qui en fait toujours l'un des plus gros actionnaires de Mazda (ndlr : le 4e) . Nous sommes en relations avec Ford depuis 30 ans et nous entretenons toujours des contacts personnels étroits. Ford a eu ses propres difficultés financières. Mais, pour moi, la relation entre les deux groupes n'a pas changé et c'est toujours pour Mazda un partenaire stratégique.
Cela veut-il dire que Ford à encore son mot à dire quand vous nouez un partenariat ?
Il y a quatre ans quand Ford a réduit sa participation de 33,4% à 13%, Mazda a commencé à passer du statut de filiale à celui de société indépendante. Aujourd'hui, nous prenons nos propres décisions, mais Ford, étant notre partenaire depuis si longtemps, nous le consultons parfois. Pas tout le temps, mais dans certains cas. Parmi nos partenaires, Ford est le seul qui a une participation dans notre capital. Nos autres partenariats sont techniques ou stratégiques mais sans lien capitalistique.
Vous ne voulez plus d'alliance capitalistique ?
L'objectif de nos alliances est de renforcer la marque Mazda et notre solidité financière. Beaucoup de marques au Japon et à l'étranger nous approchent pour utiliser les technologies Skyactiv. Notre décision de les fournir ou non sera prise en fonction de ces deux critères. Car nous voulons utiliser nos technologies pour renforcer notre marque et augmenter le prix de notre action. Cela n'exclut pas qu'à l'avenir nous forgions une alliance capitalistique. Mais pour le moment, ce n'est pas d'actualité.
Au printemps dernier, vous avez-fait appel au marché. Avez-vous levé suffisamment d'argent pour financer vos ambitions ?
Non seulement nous avons pu lever exactement ce que nous espérions mais cette somme sera plus que suffisante pour financer notre expansion internationale, le lancement de six modèles dotés de nos technologies Skyactiv en plus des CX5 et Mazda 6 ainsi que nos recherches sur l'étape technologique suivante. Soit, Skyactiv phase II, si vous voulez.
Cette étape suivante continuera-t-elle à s'appuyer sur des technologies conventionnelles ou allez-vous commencer à vous intéresser à l'électrique et à l'hybride par exemple ?
Beaucoup de choses peuvent encore être faites avec les technologies conventionnelles et nous investissons beaucoup pour être le leader dans ce domaine. Mais nous intéressons déjà aux autres technologies. La Mazda 6 utilise pour la première fois un Stop&Start (ndlr : disponible sur le bloc 2.2 l diesel à double turbo accouplé au système i-Eloop qui permet de récupérer l'énergie au freinage avant de la stocker dans un condensateur afin de pouvoir la redistribuer aux organes électriques). En 2013, nous lancerons un véhicule alliant notre technologie moteur Skyactiv avec la technologie hybride de Toyota. Dans l'immédiat, nous nous apprêtons aussi à commercialiser au Japon un véhicule 100 % électrique, avant d'y lancer, l'an prochain un véhicule électrique utilisant un moteur rotatif comme prolongateur d'autonomie. Ce qui permettra de résoudre ce qui reste le problème principal des véhicules électriques, à savoir la faible autonomie.
Alors : à vois si mazda avec de beaux bénéfices peut lancer ensuite la création d'un nouveau coupé purement RE, mais honnêtement, je risquerai même pas une pièce de 5 centimes sur ce pari.